Je pense pas qu'on puisse sincèrement imaginer une discipline, une voie spirituelle, magique sans y inclure la notion de sacrifice. Il y a toujours un prix, une offrande, quelquechose à mettre sur l'autel, quand ça n'est pas directement soi qu'on sacrifie.
La sorcellerie, la magie, sont des voies qui mènent vers le changement, il y a une évolution, une mue, scellée par un échange, un troc, un pacte. Chez les maçons dans le cabinet de réflexion, l'adepte doit méditer sur le crane et la mort, car se mettre sur la voie c'est accepter de délaisser une partie de sa personnalité profane, et d'ouvrir un porte pour que quelque chose de nouveau, d'inconnu se manifeste dans sa vie. Seulement pour cela, il faut mourir, sacrifier son ancien moi pour le nouveau, pour pouvoir renaitre. Dans la sorcellerie sabbatique, la vierge est préparée selon les cycles de la lune et offerte aux dieux pour qu'en elle se transmette un peu du feu des esprits des ancêtres, du clan et de la tradition. Dans la wicca on utilise le fouet lors des initiations. Dans les anciennes traditions le vieux roi ou prêtre était offert en sacrifice pour s'assurer de la vigueur et de la transmission des pouvoirs à son successeur.
Puis le sacrifice humain a été remplacé par un sacrifice animal, et le sacrifice animal par des offrandes d'encens, ce qui n'est peut être pas plus mal, mais il ne faudrait pas oublier que la sorcellerie et la magie nous confrontent aussi aux forces sauvages de la nature, qu'Odin a laissé un œil dans la source et que Dionysos fut démembré par les titans.
La réponse des esprits est fonction de ce que l'on donne, il y a un équilibre, mais aussi un don de soi nécessaire pour accéder à la connaissance.
