Salut,
On dérive toujours plus loin du sujet initial… mais qu’importe finalement… Merci pour le lien Alcofrybas, c’est extrêmement intéressant, et cette page illustre bien la problématique des tentatives de reconstruction de ce qu’aurait pu être une tradition antique, le manque de source, la difficile conciliation des conceptions lunaires et solaires du temps et les différences d’observation entre la vue moderne et la vue antique des événements astronomiques.
Pour la fête chinoise et/ou les fêtes antiques/celtique/hébraïque/anglo-saxonne qui sont ou seraient liés à la lune, comme toute les fêtes lunaires, il me semble que leurs dates n’ont que des rapports de coïncidences avec les événements astronomiques solaire de type équinoxe et/ou solstice, elles varient de +/- 14,75 jours (par exemple du 4 octobre au 8 septembre pour les 5 prochaines fête de la lune chinoise) ce qui est en soi largement suffisant pour déterminer qu’elle n’ont pas de rapport direct avec une fête qui a une date « fixe ». C’est un peu comme le Tou bishvat juif, qu’on pourrait rapprocher de beltaine et qui a certainement finalement une origine plus ou moins commune, la première à une date variable car en fonction de la lune, alors que nous avons fixé arbitrairement la date du 1er mai pour la seconde, et ce depuis l’invention du calendrier grégorien et l’abandon du calendrier soli-lunaire.
Le calendrier soli-lunaire n’était également qu’une convention arbitraire de plus afin de fixer le temps qui passe, et ce qui est sûr, c’est que les saisons d’une manière générale ont été des « gardiens » du temps pour l’humanité et cela depuis toujours et indépendamment des observations célestes, uniquement en relation avec ce qui se passe dans la nature. Et finalement n’est-ce pas cela que nous voulons célébrer ? Ce lien mystique, tel que le définissait Mircea Eliade, entre l’Homme et la végétation, lien que nous avons peu à peu perdu…
Les sumériens fêtaient le passage du logos solaire dans le signe de la vierge, déesse des moissons qu’on représente toujours portant son épi (spica l’étoile la plus brillante de cette constellation), ce qui était vrais il y a plus de 3000 ans, à l’époque ou le soleil passaient réellement dans cette constellation à l'époque des moissons. En ce jour du 30 aout 2013, c’est le lion qui se trouve dans le soleil, mais nous n’en avons plus rien à faire, car nous préférons faire des calculs savants, qui nous aideraient hypothétiquement à « prévoir » ce dont demain sera fait, plutôt que d’observer simplement ce qui se passe autour de nous.
Le temps qui passe, et la nature qui nous entoure, étaient le point de départ des sumériens quand ils inventèrent le zodiaque, leur signes étaient au départ des « mois », des « mesures du temps » et leur consignation des évènements en relation astronomique n’étaient donc que l’équivalent de notre calendrier moderne. Il en fut de même pour les celtes quand ils mirent en place le calendrier soli-lunaire. Aujourd’hui il importe peu finalement de savoir ce que faisaient les anciens et quand il le faisait pour notre propre pratique personnel, il nous suffit juste d’ouvrir les yeux et notre cœur à ce qui se passe dehors et d’être intègre avec son soi

Personnellement, quand je vois un blog comme le tien clochette, cela me donne toujours du baume au cœur, parce que je me dis que nous n’avons pas tous perdu ce « lien » mystérieux qui nous unit à notre environnement. Et ce « fond de vérité » que tu cherches, tu n’as certainement pas besoin d’aller le chercher si loin finalement, son éclat illumine chacune des pages de ton blog…
Grüssi
Abra